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"Libres propos sur une mythologie et une pseudo-science : la psychanalyse."
Auteur : Patrice VAN DEN REYSEN.
(Modifié le 24/10/2005 : nouveau lien : textes de Loïc TALMON).





  "La seule chose qu'en toute conscience j'aie à craindre de la psychanalyse, c'est la reproduction non autorisée d'un de mes textes. Voilà qui est sûr, mais qui se portera garant de mon inconscient ? Moi, je n'en sais rien, seuls les psychanalystes en savent quelque chose. Ils savent où s'enterre le traumatisme et ils entendent l'herbe pousser sur un complexe. Ces commis des pulsions obsessionnelles sont partout: ils n'ont pas laissé échapper les cas Grillparzer, Lenau ou Kleist, quant à l'apprenti sorcier de Goethe, ils n'ont pas encore réussi à se mettre d'accord pour dire s'il s'agit de sublimation ou d'incontinence. Si je leur dis que je me fiche d'eux, c'est que j'ai un problème anal. Pas de doute, déclarent les sceptiques, mon combat est une révolte contre le père et le motif de l'inceste se cache derrière chacune de mes phrases. Les apparences sont contre moi. Ce serait peine perdue que de prouver mon alibido - ils m'ont repéré !"

(In: Jacques BOUVERESSE. "Philosophie, mythologie et pseudo-science. Wittgenstein lecteur de Freud".Editions: l'Eclat. Karl KRAUS cité par Jacques BOUVERESSE).
 
 

""...Et pourtant ça marche !"
Déterminismes, indéterminisme, et justification de la théorie de l'inconscient de Freud.
Termes universels et le terme d'inconscient dans la psychanalyse : des liens avec le déterminisme mental.
Adolf GRÜNBAUM contre Karl R. POPPER au sujet de la réfutabilité de la psychanalyse (un très bref aperçu de la controverse).
Un résumé de la  méthode scientifique.
Vous contestez la psychanalyse ? Vous "résistez" ?  Pas de doute vous une êtes un "symptôme"...
Adieu la psychanalyse !
ARTE , Radio France, et la propagande freudienne en France
Libération et la psychanalyse
Le Front du Refus
Elizabeth ROUDINESCO contre "les invasions barbares".
Freud et la numérologie : le gaz hilarant de la psychanalyse.
Antisémitisme et psychanalyse
Le pouvoir absolu


Un constat :


 
        Qui ne  peut constater, aujourd'hui, l'influence des psys. dans notre pays,  et leur systématique appel à la rescousse pour fournir des explications ou des solutions à divers problèmes sociaux ? La France est probablement l'un des pays industrialisés où l'on va consulter le plus chez le psychanalyste. Phénomène de mode ? Je ne crois pas : cela fait maintenant plusieurs décennies que le "phénomène" a pris son essor. Expression indiscutable d'un "mal vivre" ou d'un "mal être" : cet argument a plus de chance puisque c'est en France que la consommation d'anti-dépresseurs ou autres médicaments de ce genre est l'une des plus importante. Assouvissement d'une forme de narcissisme, refusant de vivre avec ses imperfections de l'âme et courant chez le psy pour tenter d'y trouver un sens et peut-être une emprise ? Sans doute.
Quoiqu'il en soit, il est permis de s'interroger, comme d'autres l'ont déjà fait, à vrai dire depuis les débuts de la psychanalyse (voir les conversations de Wittgenstein avec Freud), d'une part sur l'efficacité réelle de la cure psychanalytique, mais plus avant, sur sa revendication de scientificité (et ce problème nous semble en étroite cohérence avec le premier), c'est-à-dire le fait qu'elle ait toujours affirmé pouvoir  proposer des énoncés généraux dotés d'un réel contenu empirique explicatif de la réalité psychique. Ce que nous voulons dire, c'est que dans le cas de la psychanalyse, plus particulièrement, en regard des autres sciences "établies", comme le sont les sciences de la Nature, la question des fondements, ou pour être plus précis, des engagements ontologiques n'a pas fini d'être posée...Et si on la pose, en fouillant davantage à l'aide de la pelle et de la pioche épistémologique, on finit par trouver des choses plus que contestables et qui la font craquer, de toute part, sur des fondements qu'elle prétend, à tort, définitivement assurés. A l'heure actuelle, il semble que certains historiens "hérétiques" comme Mikkel Borch-Jacobsen ou Jacques Bénesteau soient parvenus à verser un acide particulièrement corrosif et dévastateur sur l'aura du mouvement psychanalytique. En conséquence, il devient incontestable que ce sont aussi des arguments relatifs à l'histoire réelle de la psychanalyse, celle que les freudiens, bien entendu, ne veulent pas qu'on lise ou que l'on écrive, qui doivent accompagner  voire entrer en cohérence étroite avec les arguments épistémologiques. Outre les arguments relatifs aux faits (efficacité de la cure, discours des patients, etc.), on ne peut occulter que "la question de la psychanalyse", qui se pose aussi désormais à partir de son histoire réelle,  se pose toujours et encore à partir d'un questionnement épistémologique, d'un questionnement neuroscientifique, voire à partir d'un questionnement issu de la philosophie de l'Esprit. Voici donc des questions que nous avons "tentées", jadis, sur un forum de discussion consacré à la psychanalyse. Nous avons relaté, il y a quelque temps sur ce site une discussion avec un psychanalyste dont l'intégrité intellectuelle nous a paru au dessus de tout soupçon, mais le moins que nous puissions dire, c'est que nous sommes loin d'avoir toujours rencontré une telle attitude lorsque l'on se permet de poser les questions qui vont suivre à certains autres membres de la tribu psy. Puisque je ne peux restituer tous les messages d'un forum qui est, de toute façon devenu moribond parce que replié sur lui-même et fermé à toute critique extérieure, ce que l'on pourra faire, c'est s'emparer de ces questions et les examiner d'un point de vue critique : ont-elles toujours lieu d'être posées à la psychanalyse ? Ne sont elles pas le reflet d'une mauvaise approche de la psychanalyse contemporaine ? Etc. Mais pour ma part, je demeure convaincu que si chacun se les pose, et tente d'y répondre en utilisant les références bibliographiques que je donne plus bas, mais aussi des textes psychanalytiques (cela va de soi), je peux raisonnablement parier sur un prise de conscience du fait que la psychanalyse tend à se rapprocher plus d'une mythologie (Cf. Jacques Bouveresse) moderne, ou même d'une escroquerie,  que d'une véritable science. Certains auront tôt fait d'y voir une sempiternelle attaque scientiste contre la psychanalyse, mais cette accusation de scientisme n'est en réalité qu'un bouclier de protection pour se prémunir des attaques les plus sérieuses que l’on pourrait porter contre la psychanalyse. Et, paradoxalement, ce n’est qu’une forme de dogmatisme que l’on veut protéger en proférant des accusations de dogmatisme comme l'accusation de scientisme lequel repose en partie sur la croyance dogmatique dans les pouvoirs de la science. L'argumentation logico-épistémologique de Popper, par exemple, est bien sûr, assez facilement, et à tort, assimilée à du scientisme. Voici ce qu'écrit Popper dans la préface du tome 1 de "La Société Ouverte et ses ennemis" : "...Comme on (Jacques Monod et moi) nous a tous deux accusés de "scientisme", il est important de distinguer les diverses significations qu'on donne à ce terme. Si par "scientisme" on entend une croyance dogmatique en la science et en son pouvoir, nous plaidons non coupables, car, pour nous, la science, comme son éthique, est provisoire, changeante, et sujette à des erreurs qu'elle doit inlassablement s'efforcer de corriger. En revanche, si l'on considère notre respect pour l'éthique de la science comme un aspect du "scientisme", alors, certes, nous sommes tous deux coupables. La révolte contre les sciences et leur éthique n'est qu'une forme de révolte contre la raison et, si elle finissait par l'emporter, nous serions dans un grand danger d'être submergés par les flots d'un jargon aussi irresponsable que celui de Hegel. Or ce danger est réel, et, sans la discipline imposée par l'éthique de la science, nous aurions peu de chances d'y échapper."

Quelques questions que l'on  peut poser aux psychanalystes :






                     1°) Existe-t-il à l'heure actuelle, des énoncés de la psychanalyse qui aient été testés
          de manière empirique, et extra clinique, et intersubjective, et...qui aient survécu
          provisoirement à ces tests, c'est-à-dire qui aient été corroborés (et non pas simplement
          confirmés) expérimentalement ?

                  2°)  Existe-t-il donc des énoncés psychanalytiques testables, corroborés ?

                  3°) Les psychanalystes d'aujourd'hui considèrent-ils encore que leurs énoncés
          s'appliquent à une réalité psychique (évidemment empirique) ?

                  4°) S'ils considèrent que ces énoncés doivent s'appliquer à une réalité...admettent-ils
          alors qu'ils ne peuvent qu'être réfutables...par conséquent retour à la question n°1..

                  5°) ...Les psychanalystes admettent-ils un critère de démarcation entre les énoncés
          scientifiques et les "autres", ou alors comment font ils pour dire "tiens...ça c'est
          scientifique...et ça non."

                  6°) S'ils admettent un critère de démarcation, admettent-ils que ce critère soit fondé sur
          la logique, comme l'a démontré Popper, ou sur quelque chose d'autre qui rende impossible
         le relativisme en matière d'épistémologie, donc sur notre manière de juger objectivement
          sur ce qui a une valeur scientifique, ou non.

                  7°) Les psychanalystes admettent-ils qu'il est logiquement indiscutable comme l'a
          démontré Popper, que lorsqu'une théorie est irréfutable et prétend être vérifiée dans
          tous les cas, elle ne peut, de manière logique, s'appliquer à aucune réalité, et démontre
          ainsi le vide de son contenu empirique.

                  8°) Existe-t-il de nouveaux objets de recherche pour la psychanalyse contemporaine ? Quelles sont les
          méthodes employées ?
 


Quelques réactions...


        Je suis étonné et inquiet de l'allégeance aveugle dont a bénéficié, et continue de bénéficier la psychanalyse dans notre pays. (Certaines personnes semblent pratiquer, pour elles-mêmes, une véritable politique de l'autruche, une sorte "d'auto-obscurantisme" dès que l'on touche à la corde sensible: tenter de s'émanciper de son carcan déterministe, et critiquer la psychanalyse sur ses fondements, à partir d'un des points de vue les plus rigoureux et les plus dévastateurs qui soient, l'épistémologie. Ces personnes pensent évidement qu'il suffit de jeter le débat par dessus bord pour ainsi prouver que la psychanalyse à  honorablement passé le crible de "l'analyse" objective, à l'aide des arguments de Popper, de Lakatos, de Debray-Ritzen, et j'en passe...). Parce qu'en cultivant cette allégeance, les gens qui croient en elle, cultivent peut-être sans s'en rendre vraiment compte une allégeance pour le fait que des connaissances scientifiques (ou prétendues telles dans le cas de la psychanalyse) absolument certaines et définitivement vérifiées (ce qu'à toujours prétendu Freud au sujet de ses théories) sont possibles, et même acceptables d'un point de vue logique, moral et éthique.
        La pire des choses que les gens aient appris à faire, contre la Vérité, c'est de pratiquer, sans qu'on les y oblige cet auto-obscurantisme protecteur et affligeant(...). D'habitude, c'est une dictature ou la tyrannie qui oblige les gens à se mettre la tête dans le sable. Mais le comble c'est quand les gens se sont suffisamment laissés dresser puis tenir en laisse par leur foi dogmatique dans une mythologie ou une escroquerie comme la psychanalyse, pour en arriver à se mettre eux-mêmes des oeillères et enfoncer tout seul la tête dans le sable. C'est désolant. Parce qu'une telle attitude permet de donner la victoire, sans combat, à ceux qui nous manipulent, nous trompent, et nous tiennent en laisse. Ces gens, par leur attitude, se ferment eux-mêmes la porte à la recherche de la vérité, ils ne s'autorisent même plus le moindre doute, ils se soumettent donc totalement à leur totem (la psychanalyse ou autre) et s'éloignent un peu plus encore de ce qui fait l'essence de l'esprit scientifique : l'indépendance d'esprit, l'esprit critique, le doute, le courage intellectuel.
        En ce qui concerne la morale et l'éthique, et comme je l'ai déjà écrit plus haut, est-il moralement acceptable de voir que les archives freudiennes soient rendues inaccessibles aux chercheurs indépendants du mouvement psychanalytique jusqu'en l'an 2113 pour certaines d'entre elles ? Est-il acceptable d'un point de vue éthique que les freudiens aient réussi à imposer des procédures de censure aussi draconiennes (et sans doute révélatrices !) à la Bibliothèque du Congrès américain, dont l'éthique consiste justement à ce "qu'aucune parcelle du savoir ne devrait rester inaccessible au peuple américain." Les freudiens semblent finalement redouter davantage que la psychanalyse passe le cribble de l'analyse historique que celui de l'analyse épistémologique contre laquelle, il est vrai, elle a toujours su déployer tout son art de la rhétorique et de la langue de bois, quoique cet "art" consiste souvent à nier ou désinformer grossièrement les arguments qu'on lui oppose en appliquant la règle : "plus c'est gros mieux ça passe". Mais avec les derniers livres de Borch-Jacobsen ou de Jacques Bénesteau, il y a des faits, qui lui est impossible de nier et sur lesquels il semble très difficile de pratiquer la désinformation à outrance. Mais comme aucun des historiens indépendants contemporains ne vivra assez vieux pour dévoiler le pot aux roses, espérons que les générations futures sauront prendre acte de ce qu'est vraiment la psychanalyse et décider de ce qu'il convient de faire à son sujet...

        Il y a donc, sans nul doute possible, le problème de l'allégeance à l'égard de la psychanalyse qu'il faut surpasser pour que la Vérité puisse enfin reprendre ses droits, et comme nous le savons, les psychanalystes ne sont pas sans ressource pour la combattre.

        Or, c'est là que gît le principal problème : faire en sorte, par la désinformation à outrance ou par des procédés psychologiques par exemple, que les gens cultivent cette allégeance pour ce genre de théories (des pseudo-sciences qui prétendent être dotées de pouvoirs d'explication qui dépassent ceux de la "science normale"), c'est véhiculer des idées fausses sur les pouvoirs réels de la science, qui contre toutes les apparences demeurent limités car les succès scientifiques les plus spectaculaires sont insérés dans une longue tradition de recherche, dans une longue série de réfutations et de corroborations. ("la principale raison pour laquelle l'homme moderne est devenu si rebelle à l'idée que les limitations constitutives de son savoir opposent une barrière permanente à la possibilité d'une construction rationnelle de l'ensemble de la société réside dans sa confiance illimitée dans les pouvoirs de la science. Nous entendons tant parler du progrès rapide des connaissances scientifiques que nous en venons à imaginer qu'il y a plus que de simples limitations de connaissance vouées à disparaître rapidement. Pourtant, cette confiance repose sur le conception erronée des tâches et des pouvoirs de la science. C'est une erreur de croire que la science est une méthode pour obtenir la certitude de faits individuels et que le progrès de ces techniques nous  permettra d'identifier et de manipuler tous les événements particuliers à notre guise." Friedrich A. Von HAYEK. In : "Droit, législation et liberté." Tome 1. Chapitre 1 : "Raison et évolution." Section : "Connaissance des faits et science." Page : 17. Édition : Presses universitaires de France. Collection : Quadrige. 1° édition, Paris, octobre 1995.)

        Critiquer un système théorique "établi", sur ses prétentions à la scientificité, et par suite à l'efficacité pratique, quitte à être conduit à proposer de l'éliminer purement et simplement, comme la psychanalyse, n'est pas un projet scientiste ou une forme d'obscurantisme anti-science. Premièrement parce qu'il ne peut exister  d'obscurantisme anti-science vis-à-vis de la psychanalyse étant donné que ce n'est pas et n'a jamais été une science. Deuxièmement, parce que le scientisme croît au pouvoir illimité de la science, il nuit à la compréhension de la scientificité et donc à la science elle-même, et à son image populaire. Il permet de nourrir dans l'esprit de l'homme de la rue des représentations hostiles à la science ou à tout ce qui vient d'une procédure scientifique dès lors que les résultats de la science entrent en conflit avec ses préjugés ou que la science ne réalise pas ses espoirs ou ne les réalise pas dans les délais qui correspondent à ses idées reçues sur le rythme des progrès scientifiques. De cette façon, il fait  le lit de la révolte contre la Raison,  contre l'objectivité et la recherche de la Vérité. Il fait aussi le lit du "retour aux sources", du retour aux "valeurs ancestrales" prétendument meilleures, aux valeurs "neo-tribales" et finalement au risque majeur pour le progrès de la connaissance objective : l'acceptation tacite du relativisme.
        Paradoxalement, le scientisme est un des principaux obstacles au développement de l'esprit scientifique. Ce qui est scientiste, et qui peut nuire à l'image des autres sciences donc aux croyances légitimes dont elles peuvent être l'objet, lesquelles structurent en grande partie la cohésion sociale, c'est d'affirmer qu'un système théorique donné comme la psychanalyse à des vertus scientifiques alors même que du fait de ses fondements, la chose est tout à fait impossible.
 

        Les thèses qui sont, d'après mes connaissances, les plus à même de montrer l'impossibilité d'une psychanalyse ayant un réel contenu scientifique, c'est-à-dire, un ensemble de théories explicatives du réel (en l'occurrence notre vie psychique) dont le contenu peut vraiment s'y appliquer, vous les trouverez  dans les livres suivants :
(Par le nombre d'astérisques figurant après le nom de l'auteur du ou des livres ou le titre du livre, nous souhaitons donner une appréciation du niveau de pertinence du livre par rapport à une critique directe ou indirecte de la psychanalyse. Précisons que certains livres de Popper seront jugés incontournables pour critiquer indirectement la psychanalyse, ils sont suivis de cinq astérisques. On constatera que nous avons préférés "La logique de la découverte scientifique" et "L'univers irrésolu, plaidoyer pour l'indéterminisme", plutôt que les autres ouvrages de Popper choisis ici bien que ce n'est que dans ces derniers que l'on peut lire des critiques directes de la psychanalyse, parce que ces deux ouvrages majeurs de Popper permettent d'acquérir les connaissances les plus solides pour critiquer la psychanalyse sur sa principale prétention : la scientificité, puis son principal fondement : le déterminisme mental absolu et prima faciae. "La logique de la découverte scientifique" permet de connaître quelles sont les règles du jeu que tout scientifique doit respecter pour produire une connaissance qui ait vraiment une valeur scientifique. En fondant les règles du jeu de la Science et de la méthode scientifique, Popper nous a légué une arme décisive, véritable philosophie de combat : une grille de lecture des méthodes employées par Freud et les psychanalystes. Avec cette grille de lecture, la prétention à la scienficité de la psychanalyse s'écroulera aux yeux de ceux qui auront fait l'effort de lire l'oeuvre majeure de Popper. Avec "L'univers irrésolu...", on dispose d'une deuxième arme, tout aussi décisive que la première. Ce livre, en démolissant le déterminisme prima faciae selon une méthode dont la rigueur et la clarté sont désormais unanimement reconnues, permet de démontrer qu'en éliminant de manière indiscutable le déterminisme comme le fait Popper, tout l'édifice freudien s'écroule aussi du même coup).
        Mais par quel livre commencer ? Il m'est difficile de répondre à cette question, parce qu'il existe d'autres livres non cités ici et que je n'ai pas lu, et que d'autres auteurs ont annoncé la parution d'ouvrages qui se révèlent déjà très importants. Nous conseillons de commencer par le Que-sais-je ? de Renée BOUVERESSE-QUILLOT et Roland QUILLOT qui est, selon moi, un modèle de clarté sur la question de la psychanalyse.  Ensuite, le lecteur pourra enchaîner sur le livre de Jacques BENESTEAU, sur les deux livres de BORCH-JACOBSEN, puis ceux de POPPER...
 


Exemples de littérature hérétique contre la religion psychanalytique :

 

Sous la direction de Catherine MEYER, avec Mikkel BORCH-JACOBSEN, Jean COTTREAUX, Didier PLEUX, Jacques VAN RILLAER : "Le llivre noir de la psychanalyse". Edition : Les Arènes. Paris, 2005. (*****)
       Commentaire : après le coup de semonce donné par les "Mensonges freudiens" de Jacques Bénesteau, voici un autre livre co-écrit par près de quarante des plus éminents hisotoriens, philosophes, psychiatres, spécialistes du freudisme et de la psychanalyse. On y découvre les thèses des "Freud scholars" (les érudits de Freud) anglo-saxons, jusque-là pratiquement inconnues du grand public, mais également des témoignages de personnes ayant vécu la psychanalyse...douloureusement.
Le bilan que dresse cet ouvrage de la psychanalyse, est accablant.
Mais ses détracteurs de la première heure n'ont pas hésité, Madame Roudinesco en tête, à le dénigrer, sans l'avoir lu, et à le taxer d'antisémite ! Dans les médias français, seul Le Nouvel Observateur, sous la houlette d'Ursula Gauthier, a eu le courage, sinon l'audace d'en publier des extraits, et de faire suivre cette publication par un débat entre Jacques Van Rillaer, co-auteur du livre, et Alain de Mijolla, psychanalyste. D'après Ursula Gauthier, on apprend que Madame Roudinesco a tenté de lui demander de ne pas publier de extraits du livre, mais de mettre en lieu et place,...une interview de sa seule personne, sans contradicteur, évidemment ! Edifiant. Mais Madame Roudinesco a, par contre, obtenu gain de cause grâce à l'Express qui lui a réservé une tribune où elle a pu exprimer toute sa hargne contre ce livre, sans personne pour lui donner la réplique.
Que trouve-t-on dans ce livre ? On y trouve les principales approches critiques de la psychanalyse : épistémologique, historiographique et thérapeutique. Il est à noter que certains articles réalisent une interaction entre les trois approches en montrant comment des preuves historiques établies à partir de documents d'archives permettent d'avoir une vue très précise sur les "méthodes de découverte et d'investigation de Freud", et d'en déduire que les conséquences thérapeutiques de ses théories sont bien différentes des prétendus succès éclatants qu'il n'a cessé de vanter tout au long de sa carrière.
Certains n'ont pas manqué de critiquer le niveau d'argumentation de ce livre, en prétendant n'y trouver que des arguments "haineux", à "l'emporte pièce". Ont-ils vraiment lu le livre ? Quand on se plonge dans les articles écrits par Frank Sulloway, Borch-Jacobsen, Cioffi, Van Rillaer, et Crews, pour ne citer qu'eux, on a plutôt l'impression d'avoir à faire à des récits rigoureux solidement étayés par des démonstrations et des preuves vérifiables. Pour ma part, je retiendrais les articles de Frank Sulloway, Borch-Jacobsen et Van Rillaer, vers lesquels vont mes préférences.
En somme, compte tenu du caractère synthétique des théses développées dans le livre noir et du langage simple et clair employé par ses auteurs, on peut considérer qu'il constitue une exellente invitation à se documenter plus en profondeur en découvrant les ouvrages de référence écrits des auteurs listés sur cette même page.

Conclusion : "le livre noir de la psychanalyse", avec les "Mensonges freudiens" de Jacques Bénesteau, offrent maintenant au grand public français, ce qu'il n'est plus permis d'ignorer sur Freud et sa mythologie. On peut s'y plonger, avec courage et dicernement, on peut aussi faire la politique de l'autruche. Mais, il y a des faits et des démonstrations sur lesquelles il devient de plus en plus difficile de désinformer. Reste à savoir si les gens qui ont cru en la psychanalyse et qui se sont laissé formater par la pensée du freudisme, accepterons de risquer cette douloureuse expérience pour l'égo qui consiste à risque de bouleverser ses propres préjugés et idées reçues.
Pour qu'il y ait un changement de tendance vis-à-vis de la psychanalyse dans ce pays, tout dépend, finalement, du dégré d'indépendance d'esprit et du courage intellectuel du public.
 
 
 

Jacques BENESTEAU (*****) :
            - "Mensonges freudiens : histoire d'une désinformation séculaire". Editions : Mardaga, Bruxelles. Paris, 2002.
        Commentaire : quel choc à la lecture de ce livre ! C'est un véritable séisme sous l'édifice freudien, un énorme pavé jeté dans la mare freudienne, ou plutôt en pleine figure. La documentation forte de plus de 730 éléments de référence sur laquelle s'appuient les arguments de ce  livre, lui confère une incontestable valeur objective. C'est un travail de recherche colossal et qui impose le respect tant pour sa pertinence, sa rigueur, sa précision,  que pour la clarté de l'exposé. Je peux difficilement reprocher à l'auteur de n'avoir pu contenir une certaine colère, vers la fin du livre, contre cette redoutable charlatanerie qu'est la psychanalyse. Après avoir terminé ce livre, je me dis à présent que Freud était indiscutablement un charlatan, un mégalomane, et qu'il n'avait aucun scrupule à manipuler ses patients, à les exploiter, au mépris de leurs réelles souffrances, pour pouvoir fabriquer les "vérités" nécessaires à la construction de son propre mythe et à la cause de la psychanalyse. Voir par exemple comment Bénesteau révèle  la réalité sur la manière dont Freud a traité certains de ses patients comme Ida Bauer alias "Dora". Mais que dire alors de Jacques Lacan et surtout de Bruno Bettelheim, qui furent sans doute les créatures les plus archétypiques du freudisme et de son état d'esprit !? Maintenant quelques questions se posent dans un pays dominé par les freudiens, les intellectuels verbeux et snobinards lesquels noyautent toujours les milieux universitaires mais aussi, hélas, certains milieux scientifiques de haut niveau : va-t-on tirer les conséquences qui s'imposent d'un réquisitoire aussi juste et lapidaire monté par l'auteur contre la psychanalyse ? A savoir : 1° reconsidérer l'utilité publique de la psychanalyse en psychopathologie, 2° reconsidérer son invasion dans la culture et la société (je pense notamment à l'éducation), 3° la jeter aux poubelles de l'histoire ou la ranger définitivement parmi les plus formidables escroqueries et errements que l'humanité ait connus ?

            Cela fait déjà trois ans que le livre est sortit, et c'est ma deuxième lecture. Même impression de malaise à lire les propos de Jacques Bénesteau sur la psychanalyse, même sensation de scandale, de colère et de dégoût : comment ai-je pu être si aveugle sur Freud et la psychanalyse pendant si longtemps ? L'explication tient sûrement à l'oeuvre de désinformation, au bourrage de crâne incessant des médias de toute sorte en faveur de la "chose" psychanalytique...
            Avec le recul que permet le livre de Bénesteau, tout cela devient  profondément indisposant et répugnant à la fois : comment ose-t-on à ce point prendre les gens pour des cons, et des enfants ? La stratégie dominatrice de la "chose"  freudienne ne tient donc pas uniquement de la pure et simple désinformation et du mensonge grossier, elle tient aussi à une très puissante stratégie d'infantilisation de la population. Tous ces psys se prennent pour de grands adultes qui se croient obligés ou autorisés à nous mentir, comme l'on ment à des gosses pour ne pas leur révéler une vérité qui les traumatiseraient. Le paternalisme freudien, que Jung reprochait déjà à Freud, n'est donc pas un fantasme, c'est bien une réalité chaque fois que ces gourous jettent un regard sur la Société qu'ils engluent dans leurs bras possessifs et étouffants. Ce paternalisme est aussi un pouvoir intélorable parce que toute critique dirigée contre lui est désormais assimilée par tout l'entourage victime, depuis des lustres, du conditionnement idéologique freudien, à je ne sais quelle névrose de résistance. C'est donc un pouvoir aux stigmates totalitaires, puisqu'il a prévu, pour accompagner sa propagation et son maintien, ses mises à l'index, et ses camps d'internement pour les critiques. Ce pouvoir a aussi pour effet de finir par rendre fou celui que ne se plierait pas à la perversité d'une telle situation : accepter, en refoulant une juste répugnance, son caractère intolérable. Mais rendre fou, en psychologisant et en interprétant de façon délirante chaque fait et geste,  est ce que recherche cette sorte de psys qui aimeraient bien que le monde soit à leur image ; cette folie créée de toute pièce est bonne pour leur donner du grain à moudre dans les deux sens : car celui qui se révolte contre la psychanalyse n'a pas à être réfuté, mais analysé, soigné (comme ils disent),...interné, c'est le premier aspect du piège, le deuxième est que le rejet de la psychanalyse prouverait, prétendument  son bien fondé. Ce que je ne m'explique pas, c'est que nous ayons été pendant si longtemps, soit aveugles, soit coopératifs  avec un tel système d'écrasement et de rejet de la pensée critique, du rationnalisme critique nécessaire à l'indépendance d'esprit des individus face aux systèmes clos et coercitifs comme la psychanalyse, et que nous ayons, de surcroît, par adhésion tacite (donc ne s'exposant pas à la discussion critique) toléré et perpetré un tel système d'étouffement de la pensée et du libre arbitre. Car il est intolérable d'accepter une rhétorique qui se réfugierait à tout coup derrière l'argument suivant : "je peux me dispenser de contre-argumenter à vos critiques de la psychanalyse, (en vous opposant mon silence), donc de vous considérer comme une personne digne de la discussion, puisque vos critiques ne sont que des névroses de résistance inconsciente confirmant que vous êtes malade. Il ne faut donc pas discuter avec vous, vos "symptômes" doivent être soignés, pour votre bien (!)."
            C'est véritablement répugnant et honteux.  Nous serions donc tous des gosses et les éternels enfants malades de la grosse mama  psychanalytique, si le livre de Jacques Bénesteau ne nous avait fait le mal nécessaire à notre maturation parce qu'il n'hésite pas à nous confronter au traumatisme de la vérité (encore une blessure "narcissique" ?). Mais il nous fait du bien également car, enfin, on nous traite comme des adultes (et non comme des enfants malades) dignes de recevoir et de lire, cette écrasante vérité sur la psychanalyse.
            Mais laissons un peu la parole à l'auteur :
"Aujourd'hui, cerné de toutes parts dans un monde qu'il a imprégné de son idéologie dominatrice, le freudisme se protège encore dans sa mythologie. "Vérité narrative" insérée dans les consciences, il a pénétré les démocraties en s'assurant une conquête fictive dans un monde virtuel, mais finit en France là ou tout a commencé : dans le surréalisme. Des territoires on bien été conquis ou annexés sans grande résistance. Mais ce colossal investissment de la culture et le déferlement irrésistible des soldats de l'Armée du Phallus sont une grande illusion dans une forteresse vide."
 
 

Richard POLLAK (*****) :
           - "Bruno Bettelheim ou la frabrication d'un mythe. Une biographie." Editions : les empêcheurs de penser en rond, le Seuil, avril 2003. Traduit de l'anglais par Agnès Fonbonne.
        Commentaire : voici une biographie de 450 pages, qui se lit presque d'un trait, sans l'ombre d'un ennui. Comme pour le livre de Bénesteau on est impressionné par la richesse des références, des sources d'information, et aussi par l'honnêteté du récit qui ne cherche pas délibérement à forcer le trait pour donner une image caricaturale de Bettelheim. Et pourtant, même sans ce travers que l'auteur a su éviter, les mensonges, les fabrications, les falsifications, la violence, les abus sexuels, les plagiats, les impostures de Bettelheim, parfaitement stigmatisés dans ce livre, ne peuvent que soulever l'étonnement puis l'indignation. Voilà un homme, qui tout au long de sa vie, s'est servi de son bagou et de son art de la manipulation pour contrôler son entourage, l'utiliser à bon escient afin de se construire son "habit de lumière". On est aussi sidéré par le fait que la notoriété internationale de cet individu tient aussi à une indifférence inexplicable des médias américains contemporains de Bettelheim vis-à-vis des critiques les plus acérées de ses travaux. Il n'y a qu'en France, que les vives (et justifiées) critiques de Pierre Debray-Ritzen ont pu avoir l'écho qu'elles méritaient. Mais cela n'a pas suffit. Le phénomène Bettelheim à tout écrasé. C'est dire que Bettelheim a su désinformer et manipuler pour toujours être présenté comme le plus grand thérapeute des psychoses infantiles de tous les temps ! Quelle imposture ! Mais ce livre, nous révèle aussi les "méthodes" de recherche et d'investigation de Bettelheim à l'Ecole Orthogénique de Chicago, ou  dans les Kibboutz : toutes fondées sur la psychanalyse, ces méthodes, comme on peut s'en apercevoir tout au long du récit, non absolument aucune rigueur scientifique, elles procèdent, comme à l'accoutumée en psychanalyse, par affirmations dogmatiques irréfutables et ne sont que les projections fantasmogoriques de Bettelheim sur des réalités qu'il croit avoir saisies de manière objective à l'aide des élucubrations freudiennes sur lesquelles il se fonde. Le fond de commerce méthodologique des freudiens est toujours le même : réaliser sans aucun test expérimental intersubjectif des généralisations inductives (on peut se reporter aux arguments de Karl Popper et de Carl Hempel, sur l'induction, comme prétendue méthode scientifique) complètement abusives à partir de quelques cas douteux uniquement prédéterminés, dans leur approche, par les théories freudiennes, puis présenter l'étiologie des comportements étudiés comme ne souffrant pas la moindre objection. Mais ce dont on se rend compte dans la façon de travailler de Bettelheim (comme dans celle de Freud dans le livre Bénesteau), c'est que la théorie freudienne n'est pas au service des patients, c'est le contraire : elle crée la réalité du comportement du patient, cette réalité n'étant que la projection des fantasmes psychanalytiques. Les patients n'existent que pour être le miroir de la psychanalyse, et on comprend que lorsque Bettelheim s'est regardé dans cette psyché, il y ait trouvé des gratifications narcissiques, mais aussi l'image de lui-même : un charlatan.
 
 

  Adolf GRÜNBAUM (*****) :
            - "Les fondements de la psychanalyse". Editions : Presses universitaires de France. Paris, 1996.
            - "La psychanalyse à l'épreuve". Editions : L'Eclat, collection tirée à part. Paris, 1993.
        Commentaire : ces deux livres nous obligent à reconnaître que certains énoncés de la psychanalyse sont potentiellement réfutables, mais comme le démontre Grünbaum aucun d'entre eux n'a été corroboré de manière intersubjective et extraclinique. La psychanalyse reste donc non testable au sens de Popper. Mais la plus grande place des arguments de Grünbaum consiste en une démystification et une démolition totale  des  méthodes de validation de Freud. Grünbaum démontre, ni plus ni moins, que toute la méthode d'association libre de Freud s'effondre, entraînant dans sa chute les prétentions thérapeutiques du père fondateur de la psychanalyse. Seulement une citation tirée du dernier livre aux pages 124 à 126 : "(...) Ainsi, l'effet thérapeutique de la levée des refoulements étiologiques sur les symptômes névrotiques devrait s'accompagner parallèlement d'un effet semblable sur la formation du rêve : la levée des refoulements infantiles auxquels Freud attribue la production des rêves devrait affecter ou dissiper la formation même des rêves. (...)Si les désirs infantiles sont bien la cause sine qua non de la formation des rêves qui mettent en jeu un déguisement, la prise de conscience de ces désirs par le patient suspendra et annihilera leur rôle causal antérieur de production des rêves. (...)Or même les patients qui ont subi une cure prolongée ne rapportent aucune diminution subjective remarquable des expériences de rêves dont ils se souviennent. (...) Soit leurs associations libres sont chroniquement incapables de retrouver leurs désirs infantiles enfouis, soit, si ces derniers sont retrouvés, l'explication causale donnée par Freud de la production des rêves est fausse. Mais si l'association libre devait échouer chroniquement à lever les refoulements, cela sonnerait le glas thérapeutique de l'entreprise psychanalytique clinique, avec des effets autrement plus dévastateurs que la simple réfutation de la théorie du rêve de Freud." (Grünbaum).
 
 

Hans Jurgen EYSENCK (*****) :
            - "Déclin et chute de l'Empire Freudien". Editions : F.-X. Guibert. Paris. 1994.
       Commentaire : ce livre est sans aucun doute le plus complet et le plus accablant contre la psychanalyse que nous connaissons, et qui soit publié en langue française. Comme pour les autres livres de notre liste, les cinq étoiles attribuées sont dues au fait que nous avons été particulièrement séduit par la clarté, la rigueur, la précision et la pertinence des démonstrations proposées, et aussi, bien sûr, par les preuves, cruelles pour la psychanalyse,  exposées à l'appui des démonstrations. Certes, si l'on cherche des preuves historiographiques précises et indiscutables que la psychanalyse est une totale imposture, il y a aussi le livre de Jacques Bénesteau. Ensuite, pour une démonstration épistémplogique, preuves à l'appui, que la méthode thérapeutique fondamentale des associations libres de la psychanalyse est une champ de ruines, il y a le livre d'Adolf Grünbaum. Alors que propose le livre d' Eysenck ? Ni plus ni moins qu'une synthèse d'arguments historiographiques, épistémologiques, scientifiques et thérapeutiques. Passée au crible des arguments impitoyables d'Eysenck, que reste-t-il à la psychanalyse ? Réponse : rien.
        Eysenck conclu : "Il est indiscutable, à mon avis, que la psychanalyse est sur le déclin, qu'elle a perdu toute crédibilité académique, et qu'elle est de moins en moins utilisée comme mode de traitement. Toutes les sciences passent par un premier stade de charlatanisme. L'astronomie a dû se séparer de l'astrologie et la chimie se dégager de l'emprise de l'achimie. les sciences du cerveau on dû se libérer des superstitions de la phrénologie (selon laquelle les bosses de la tête peuvent révéler le caractère de l'individu). La psychologie et la psychiatrie, elles aussi, devront abandonner la psychanalyse, cette pseudo-science; leurs adeptes devront tourner le dos à Freud et à son enseignement, et entreprendre la tâche ardue de transformer leur discipline en vraie science. Cette besogne n'est pas aisée, mais elle est nécessaire et les raccourcis se révèleront, en fin de compte, sans valeur. (...) La psychanalyse est tout au plus la cristallisation prématurée d'orthodoxies fallacieuses ; mais elle a également fait le plus grand mal à la psychologie et à la psychiatrie et elle a eu son effet néfaste sur les espoirs et les aspirations de malades sans nombre qui écoutèrent sont chant de sirène. Il est temps de la traiter comme une curiosité historique et de s'atteler à la lourde tâche d'édifier une psychologie réellement scientifique."
 
 

Maria PIERRAKOS (***) :
            - "La tapeuse de lacan. Souvenirs d'une sténotypiste fâchée. Réflexions d'une psychanalyste navrée". Editions : L'Harmattan. Paris. 2003.
        Commentaire : ...ainsi donc, lacan était bien un imposteur et un charlatan. Mais le plus grave est qu'il savait pertinemment ce qu'il était, et ce qu'il faisait.
        Une citation : "On peut dire en effet qu'il s'agit de libérer le sujet des liens qui l'empêchent de vivre. Mais le résultat de certaines analyses n'est-il pas, au bout de bien des années, de voir ces liens remplacés par une toile d'araignée de mots qui peu à peu perdent leur sens premier pour en avoir un double, un triple, une multitude ; et le sujet qui était dans un monde cohérent de souffrance se trouve dans un univers éclaté où le tout et le rien s'équivalent, pour ne pas dire le tout et le n'importe quoi. On est obligé alors d'accepter la définition de la psychanalyse par Houellebecq : "la psychanalyse est ce qui transforme une connasse en pétasse !" Je reprocherai à cette définition d'être trop restrictive : pourquoi les femmes seulement ? L'effet sur certains hommes a été encore plus ravageur. Ecoutons François Perrier parler de ce qu'il appelle les suicides libidinaux : "on a vu errer dans les milieux analytiques, des gens complétement dévastés, acculés à se refabriquer un narcissisme d'emprunt ficelé avec des concepts lacaniens; à se faire une vie libidinale d'emprunt, de type pervers, dans la recherche de l'exictation ou du donjuanisme, et qui se sont complètement exilés d'eux-mêmes."
 
 

 Jacques VAN RILLAER  (*****) :
            - "Les illusions de la psychanalyse." Editions : Pierre Mardaga. Bruxelles, 1980.
 
 

 Mikkel BORCH-JACOBSEN (*****) :
            - "Souvenirs d'Anna 0." Une mystification centenaire. Editions : Aubier, Paris, 1995.
            - "Folies à plusieurs". De l'hystérie à la dépression. Editions : Les empêcheurs de penser en rond. Le Seuil, Paris, mars 2002.
 
 

 Renée BOUVERESSE-QUILLOT et Roland QUILLOT (****) :
            - "Les critiques de la psychanalyse". Éditions : P.U.F.. Collection : Que sais-je ? N° 2620. 3° édition, Paris, mai 1995.
 
 

  Pierre DEBRAY-RITZEN (****) :
            - "La psychanalyse, cette imposture". Éditions: Albin Michel.
 
 

  Karl R. POPPER :
            - "La logique de la découverte scientifique". Éditions: Payot. Paris, 1973. (*****)
            - "L'univers irrésolu. Plaidoyer pour l'indéterminisme". Éditions: Hermann. Paris, 1984. (*****)
            - "Le réalisme et la science". Éditions: Hermann. Paris, 1990. (***)
           - "Conjectures et réfutations". Éditions: Payot. Paris, 1985. (**)
            - "Colloque de Cerisy. Karl POPPER et la science d'aujourd'hui". Éditions: Aubier. Paris, 1989. (**)
 
 

  Jacques BOUVERESSE (*****) :
            - "Philosophie, mythologie et pseudo-science, Wittgenstein lecteur de Freud". Éditions: l'éclat. Paris, 1996.
 
 

  Alan SOKAL et Jean BRICMONT (**) :
            - "Impostures intellectuelles". Editions: Odile Jacob. Paris, 1997.
 
 

  Imre LAKATOS (**) :
            -"Histoire et méthodologie des sciences". Éditions: P.U.F.. Paris, 1994.
 
 

  Richard WEBSTER (non lus) :
            - son site est ici.
 
 

  Patrick MAHONY  :
            - "Dora s'en va. Violence dans la psychanalyse".
Quelques morceaux choisis :
Page 96 : "(...)mais c'est précisément dans les détails de la sphère psychosexuelle que Freud présente des contradictions théoriques. D'une part, l'hystérie doit, selon lui, posséder un facteur somatique intrinsèque pour se différencier des autres névroses. Mais, de l'autre, la nécessité de cette composante somatique ne lui apparaît plus nécessaire quand il trouve que dans certaines situations exigeant une excitation principalement sexuelle, tout enfant qui n'éprouve pas de plaisir est hystérique, même s'il ne peut produire aucun symptôme somatique."
Page 97 : "Conviction, déductions infondées et imagination : telles sont les caractéristiques du mode sur lequel Freud a développé ses hypthèses dans le cas Dora."
Page 234 : "De fait, le cas Dora est couverte de distinctions peu honorifiques. C'est un des plus grands désastres psychothérapeutiques; une des plus remarquables démonstrations, dans la littérature analytique, du rejet du patient par son clinicien; une preuve spectaculaire, mais tragique, de perpétration de sévices sexuels sur une jeune fille, et une justification, écrite et publiée, de ces sévices par son propre analyste; un cas éminent d'association forcées, de souvenirs forcés et, peut-être, de plusieurs rêves forcés, de remémoration forcée de rêves, voire de remémoration forcée de rêves forcés. Sans exagération aucune, le cas, sa plublication et l'accueil qu'il a reçu par la suite peuvent être qualifiés d'exemple de perpétuation de sévices sexuels. Dora avait été traumatisée, et Freud l'a traumatisée une nouvelle fois. Et pendant à peu près un demi-siècle, la communauté psychanalytique a, soit gardé un silence complice sur ces brutalités, soit ignoré celle-ci par adoration aveugle."
Page 236 : "(...) De même, le rédacteur en chef de la Revue internationale de psychanalyse trouvait que les analystes évitaient habituellement de contredire les théories du redoutable père Freud : "Contester les théories de Freud a généralement suscité des réactions d'inquiétude, comme si on perpétuait un outrage sacrilège."
Page 239 : "Tout au long de son texte, Freud inscrit le thème de l'interprétation, bonne au mauvaise, de n'importe quel sujet, y compris la psychanalyse. Viennent compléter ces commentaires les stratégies adoptées par Freud dans n'importe quel ouvrage pour indiquer à son lecteur comment le lire. De manière directe ou indirecte, il se livre à un commentaire constant sur la résistance du lecteur, de sorte que même si l'on n'est pas d'accord avec les idées d'un des ses passages, on est amené à tomber d'accord avec ses commentaires sur le caractère subversif de l'inconscient. Sa seule manière de créer une alliance avec le lecteur renforce la nature dialogique de sa prose et la rend éminemment intériorisable; le piège transférentiel posé par l'écriture de Freud défie donc le lecteur profane comme le lecteur versé en psychanalyse."
 


Liez vous à eux :
 

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"La psychanalyse n'a jamais guéri quelqu'un, mais elle en a enrichi beaucoup"
Etudes de résultats en psychanalyse
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Freud’s false memories. Psychoanalysis and the Recovered Memory Movement, by Richard WEBSTER
StopBadTherapy.com
Memory and reality
Http://www.francefms.com Fausse mémoire, faux souvenirs...
Myths, Damned Myths, and Psychoanalytic Case Histories, by Allen ESTERSON
Freud Returns ? By Allen ESTERSON
Psychoanalytic mythology by Allen ESTERSON
Jeffrey Masson and Freud's seduction theory : a new fable based on old myths
The faults and frauds of Freud
Freudian Mythology
Le site d'Adolf GRÜNBAUM
Prolongements de la critique du Professeur Adolf  GRÜNBAUM sur la psychanalyse
L'imposture freudienne : deux professeurs dénoncent la tyrannie de la psychanalyse.
"La fin d'une escroquerie"
L'escroquerie du siècle
Le livre noir de la psychanalyse : il arrive !
"Mensonges freudiens. Histoire d'une désinformation séculaire." Par Jacques BENESTEAU.
Un commentaire de Jacques VAN RILLAER sur les "Mensonges freudiens"...
"Mensonges freudiens"
Mikkel BORCH-JACOBSEN
"La fraude de FREUD". Par Pierre-Henri CASTEL au sujet du livre de Mikkel BORCH-JACOBSEN : "Folies à plusieurs".
Mikkel BORCH-JACOBSEN, par Josselyne ABADIE
Le livre de Richard POLLAK sur Béno Brutalheim
"Le psy venu de l'enfer". Par Raymond TALLIS
Ils osent aussi la critiquer
Eurékââââ....Eu-rééé-kââââââ !!! L'inconscient peut calculer la date de naissance !!!
Délinquance et facteurs criminogènes : misère de l'interprétation psychanalytique (Sur ce site, suivez le plan du cours..).
En matière de rêve, Freud était un doux rêveur. A lire : les travaux du Pr. JOUVET
La pensée, la conscience et l'inconscient
La psychanalyse n'explique rien...
La psychanalyse explique aussi la pyromanie !...(y'a pas de quoi rire)
Isabelle STENGERS : grande pêcheresse anti-psychanalyse ?
Résister ? Un devoir ! Isabelle STENGERS, répond à Elizabeth ROUDINESCO
"Divan le terrible", par Jean Brissonnet.
L'Association Française pour l'Information Scientifique.
Human Nature - "Burying Freud"
"Il est bien temps ! L'autisme et la psychanalyse", par Gunilla GERLAND
De la clinique à la clinique de l'échec.
Lacangourou...
Sceptiques.
Charlatans.


Quelques banderilles :





"Si la psychanalyse renonçait à ses prétentions scientifiques, peut-être pourrait elle lâcher quelques-uns de ses adeptes et leur permettre d'inventer leurs légendes, celles qui permettent d'errer et de rire !" (François ROUSTANG, in: "Elle ne le lâche plus", cité par Renée BOUVERESSE, in: "Une quête sans fin: le statut scientifique de la psychanalyse." In: Colloque de Cerisy, Karl Popper et la science d'aujourd'hui. Edtion: Aubier, page: 344).
 

"La règle de l'inconscient de toute façon donnera tort à celui qui ose s'insurger. Toute question est résistance de l'inconscient et n'a pas droit de cité dans le réel." (D. FRISCHER, in: "Les analysés parlent", page: 266; cité par Jacques VAN RILLAER, in: "Les illusions de la psychanalyse." Édition: Mardaga, page: 61).
 

"Je me dis souvent pour apaiser le conscient: surtout ne pas vouloir guérir, apprendre et gagner de l'argent ! Ce sont les représentations de buts conscients les plus utilisables." (Freud à Jung, lettre du 25/01/1909. In: Jacques VAN RILLAER. "Les illusions de la psychanalyse." Édition: Pierre Mardaga. 3° édition, 1988. Page: 383).
 

"...Car nous verrons au cours de ce livre que la Psychanalyse ne suit pas la règle du jeu, la règle méthodique. Elle part de vérités révélées; elle procède par développements scolastiques; elle prétend découvrir - en s'affublant d'un masque pseudo-scientifique. En cela elle réanime la pensée magique, la haussant en "intuition philosophique" grâce aux leurres du langage...Sous des dehors complexes, imagés, symboliques, elle n'est qu'un produit monté en lourdes graines de mentalité primitive. Et l'on aura compris que notre siècle est encore "emberlucoqué" de ce genre d'influence et d'inculcation."
(In: Pierre DEBRAY-RITZEN. "La psychanalyse cette imposture". Éditions: Albin Michel. 1991. Page: 27).

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