(6) Par l'expression: "regard porté sur l'identité de notre discipline", nous faisons allusion à la conférence donnée par Alain Hébrard lors d'un colloque organisé par la revue E.P.S. à Strasbourg, le 3 avril 1997. D'après Dominique Chican, in: "LE.P.S. en mouvement", in: Revue EPStrasbourg, n°7, mars 1998, page 59, "…Alain Hébrard pense que le regard que nous portons sur notre discipline comporte beaucoup moins d'a priori. Nous échafaudons moins de théories sur des modèles copiés ailleurs et nous regardons d'avantage et mieux ce que nous faisons". Ayant assisté à l'intervention d'Alain Hébrard, nous estimons au contraire que nous ne verrons rien si nous ne continuons pas à échafauder des modèles, des théories qui nous permettent de tester "ce que nous faisons" de manière indépendante. Si (comme l'écrit Dominique Chican), Alain Hébrard considère que l'E.P.S. comprendra mieux ce qu'elle fait grâce à un "regard intérieur" débarrassé d'a priori (c'est impossible) alors il faut peut être essayer de psychanalyser l'E.P.S. toute entière, mais dans de telles conditions, nous doutons fort que nous parvenions un jour à quelque connaissance objective sur les problèmes relatifs aux pratiques d'enseignement. On apprend rien en se contentant de se regarder soi-même, un biologiste n'apprendra rien sur les chenilles en se contentant d'observer une seule et unique chenille.
(7) Gilles Stryjak, in: revue EPStrasbourg, n°9, juin 1999. "Le projet pédagogique en E.P.S." Page 17.