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Il n'échappera à personne que notre propos est finalement
partial (donc très perfectible) puisque qu'il dépend dans
sa quasi totalité d'un seul cadre de référence épistémologique:
celui de Popper pour lequel on pourra nous reprocher d'avoir laisser apparaître
une admiration "dogmatique" puisque nous avons omis, par choix délibéré,
mais aussi malheureusement par ignorance, de faire référence
à d'autres théorisations issues de l'épistémologie,
qui comme pourrai le prétendre un "mauvais" disciple de Popper n'est
pas une discipline définitivement figée après lui.
Il serait ridicule d'affirmer, que par cet article, nous serions un "spécialiste"
de la philosophie de Popper en E.P.S., ou plus encore, un spécialiste
des problèmes épistémologiques de la discipline. Il
serait prétentieux de croire que nous avons "compris" la philosophie
de Popper puisque cela signifie pour nous, que nous serions capable de
répondre à toutes les questions pouvant être déduites
de n'importe qu'elle conséquence théorique ou pratique logiquement
déductible de sa philosophie. Et parce que nous n'avons jamais
mené aucune recherche expérimentale dans quelque domaine
que ce soit. Il serait vraiment trop hors de propos d'expliquer en
détail pourquoi nous avons tant privilégié les idées
de Popper, disons que nous estimons que cette œuvre, encore trop méconnue
à notre goût, pourrait "assainir l'air du temps" intellectualiste
en E.P.S. (par rapport à des observations que nous avons faites
dans notre entourage professionnel) et que cet article est aussi un prétexte
d'essayer de "rendre un peu à Popper ce qui lui appartient, ou ce
qui lui revient": c'est-à-dire la reconnaissance d'une philosophie
profondément humaniste pour avoir toujours prôné le
respect de la libre discussion critique, le caractère faillible
de toute connaissance, la défense de la démocratie, et le
rejet fondamental de la violence. (50)
Nous espérons que le ton parfois polémique ainsi que le côté
abstrait de nos arguments ne décourageront pas le lecteur de s'intéresser
à l'œuvre de Popper, d'utiliser davantage sa pensée dans
notre profession, et de critiquer sévèrement nos idées.
Pour conclure enfin, nous citerons encore Popper, car cette dernière
citation nous semble illustrer parfaitement l'attitude qui devrait être
la nôtre dans nos rapports avec nos idées, et avec elles,
dans nos rapports avec les autres: "le véritable rationaliste,[…],
sait toujours que son savoir est infime, et il n'ignore pas devoir aux
échanges intellectuels qu'il a pu avoir avec d'autres la raison
ou l'esprit critique qu'il a en partage. Il est donc enclin à considérer
que les hommes sont fondamentalement égaux, et à voir dans
la raison le lien qui les unit. La raison, à ses yeux, est exactement
le contraire d'un instrument de pouvoir et de violence – car elle permet
de policer la violence et la domination".(51)